🏏 Charlotte Et Rémy Obésité Que Sont Ils Devenus

Enplus de Susann Beucke et Charlotte Yven, trois autres navigatrices vont participer à la 53e édition de la Solitaire du Figaro, il y a aussi Evaluationrétrospective multicentrique au cours des infections ostéo-articulaires (IOA) à staphylocoque Anne-Laure Destrem. Pertinence en 2016 des recommandations de la haute autorité de santé (HAS) sur l'antibiothérapie probabiliste des infections ostéoarticulaires (IOA) Elisabeth Carolle Ngo Bell. Étude des facteurs pronostiques des Nousavons sélectionné 4 offres d'emploi qui sont à pourvoir dans la ville de Saint-Rémy-sur-Avre. 146 autres offres d'emploi sont localisées dans les communes voisines : 27 - NONANCOURT, 28 - MONTREUIL, 28 - DREUX Parmi ces offres, on y trouve 3 offres d'alternance (apprentissage).. Liste des offres d'emploi et d'alternance à Saint-Rémy-sur-Avre. Offre n°1 : Influencede régimes hypercaloriques sur l'inflammation intestinale : rôle du microbiote intestinal et mécanismes physiopathologiques dans un contexte de maladies inflammatoires chroniques de l Ily a une sacrée différence entre méritocratie et élitisme. La méritocratie est une oligarchie qui feint d’être là par pur mérite, alors qu’elle n’y est que par reproduction. L’élitisme consiste au contraire à pousser chacun au plus haut de ses capacités — particulièrement les plus jeunes. Quelles que soient leurs origines. 26mai12130C3 Une fois de plus, l'Eau du Père qui vient à un moment déterminant de mon questionnement. Cherchant cette Eau, me posant la question de la Moisson et de ma difficulté à vivre cette synergie, non pas parce que je n'y arrive pas ou parce je le veux pas, mais parce quelque chose s'installe doucement, le ressenti en est désagréable malgré la lutte, la Certainssont devenus des conteurs professionnels Les points communs entre les griots et les conteurs sont : ils racontent des histoires, transmet-tent des messages et valeurs, ils se produisent devant un public, ils utilisent le chant et la musique. 5. La grande différence : le statut de griot se transmet de père en fils. Le conteur utilise les mêmes techniques que le griot, mais Quesont-ils devenus ? 05.04.2007 "Akpomedah en Bosnie et Olivier Allinéi, meneur d'homme." Pour lire les articles, cliquez-ici. Autres actualités. Jeep® ÉLITE. 05.04.2007 Votreproblématique doit être interdisciplinaire : c’est la seule contrainte imposée par l’épreuve des TPE. Cela veut dire que votre problématique et la réflexion qui s’en dégagent doivent croiser deux disciplines (maths/physique, SES-Histoire, etc.) Votre problématique doit poser un débat, vous amener à réfléchir sur un sujet Pluspuissante. Plus incontrôlable pour un virologue allemand. C’est un article qui nous vient de chez nos amis Belges et qui cite les propos et relaie les inquiétudes d’un virologue allemand, « référence en matière de coronavirus, met en garde contre une deuxième vague d’épidémie « plus puissante et incontrôlable ». Parrainéepar Gilbert Montagné (artiste malvoyant), Sophie Vouzelaud (1re dauphine de Miss France 2007, malentendante), Marie-Amélie Le Fur (triple médaillée paralympique) et Rémy Gaillard (humoriste du site N’importe qui), plus de 60 associations sont mobilisées, 6 grandes écoles, des entreprises et les collectivités territoriales, dont la Ville de Montpellier qui soutient Les«14 ans», autour de Coralie Dulong, Anaïs et Tania Guery, Iliona Sarion, Mathieu et Rémy Périn se sont distingués tant au niveau régional que national. Avec la Année2017 –2018 (DU) ANDRE Née CREN Faustine, Sage-Femme « L’hypnose médicale : de la rencontre à la pratique » ANKRI Clara, Interne en pédopsychiatrie « Hypnose chez des patients avec un trouble de spectre autistique sans déficience intellectuelle de type syndrome d’Asperger » ARZEL Béatrice, Médecin « L’Hypnose et la parole » AUBEGES Pierre, [] Retrouveztout ce que vous devez savoir sur le livre La communauté du Sud. Que sont-ils devenus ? de de Charlaine Harris : résumé, couverture, notes et critiques des membres Kifim. Ilssont devenus incontrôlables mais on refuse de les contrôler ⇒ A ce propos, le Président des USA est intervenu violement en faveur des « GAFA » et il a menacé l’Europe de rétorsions si cette dernière en venait fiscaliser ces « GAFA » qui finalement échappent à tous ces impôts en établissant des filiales un peu partout. Les pays où ils produisent ne sont pas les pays dcosd1Q. Selon une récente étude réalisée par des chercheurs néerlandais, les enfants qui ne disposeraient pas d'un jardin dans lequel jouer et se défouler seraient plus susceptibles d'être en surpoids ou obèses. Avoir un jardin ou un espace vert à proximité de son domicile n'est pas seulement un bon moyen d'empêcher vos enfants de passer leurs journées les yeux rivés sur la tablette ou scotchés devant la console de jeux. Cela leur permet aussi de rester en meilleure ce qu'ont constaté des chercheurs du VU University Medical Center d'Amsterdam qui se sont penchés sur la corrélation entre obésité infantile et activité physique. Selon eux, les enfants âgés de 3 à 5 ans et qui n'auraient pas accès à un jardin seraient beaucoup plus susceptibles d'être en surpoids ou obèses que leurs camarades au moment où ils fêteront leur 7e anniversaire."Nous avons montré qu'un accès limité à l'espace extérieur est associé à un surpoids ou une obésité à venir", affirme au Telegraph Annemarie Schalkwijk, qui a cosigné l'étude, avant d'affirmer que davantage de recherches devaient être menées pour déterminer comment ces données pourraient être utilisées pour contrecarrer la chercheurs soulignent par ailleurs que les enfants et adolescents en surpoids sont également exposés à un risque accru de développer divers problèmes de santé, comme le diabète de type 2. Jouer dehors, bon pour les yeux et le coeur Ce n'est pas la première étude à s'intéresser aux bienfaits des jeux en extérieur sur la santé des enfants. En 2012, une étude réalisée par la Bristol's School of Social and Community Medicine et l'université de Cardiff affirmaient en effet que le fait d'exposer les enfants à la lumière naturelle réduirait le risque de développer une une activité en extérieur quand on est enfant permettrait aussi de prévenir les maladies cardiaques. "Nous savons que pratique une activité physique régulière, que ce soit à la maison, à l'école ou dans un parc est essentiel à pour améliorer la santé cardiaque de nos enfants et prévenir des maladies cardiaques et respiratoires", affirme Maureen Talbot, infirmière cardiaque à la British Heart France, environ 16 à 18 % des enfants de 7 à 9 ans présentent un surpoids, dont 3 à 4 % sont obèses. Pour prévenir d'éventuels problèmes de santé, il est essentiel de pratiquer une activité physique quotidienne. Ainsi, le Programme national nutrition santé PNNS recommande au moins l'équivalent de 30 minutes de marche rapide pour les adultes et une heure minimum pour les enfants et les adolescents. Mis à jour le 27/06/2014 à 17h59 Validation médicale 27 June 2014 En France, l'obésité est un problème de santé publique. Selon différentes enquêtes récentes elle atteint 6 à 7 % des hommes et 8 à 9 % des femmes à l'âge adulte. Particulièrement élevée dans les régions du Nord et de l'Est elle varie avec l'âge et culmine dans la tranche d'âge 60-70 ans. Chez l'enfant l'obésité est en augmentation. En France, le problème de l'obésité est modéré en comparaison d'autres pays comme les Etats-Unis où 20 % des hommes et 25 % des femmes sont obèses. Comment définit-on l'obésité ? Le seuil de poids qui définit l'obésité repose sur la notion médicale de risque de mortalité engendré par l'excès de poids. L'Organisation Mondiale de la santé a défini l'obésité en fonction de l 'Indice de Masse Corporelle BMI en anglais selon la classification suivante Corpulence Indice de Masse Corporelle Corpulence normale IC de 18,5 à 24,9 Surcharge pondérale ou "embonpoint" IC de 25 à 29,9 Obésité modérée IC de 30 à 34,5 Obésité sévère IC de 35 à 39,9 Obésité très sévère IC supérieure à 40 Pour porter le diagnostic d'obésité on prend en compte d'autres mesures et la présence de pathologies associées. Dans notre société obsédée par la minceur, les obèses souffrent d'une très mauvaise image au plan social et professionnel. Pourtant le fait d'être très gros n'est pas seulement un handicap esthétique, et il faut considérer l'obésité comme est une maladie chronique qui peut avoir de graves conséquences physiques et psychologique. Comment se constitue l'obésité ? L'obésité se constitue lors d'une période où le bilan énergétique est positif, c'est à dire que les apports caloriques sont excessifs par rapport aux dépenses énergétiques. On distingue les obésités de constitution précoce pendant l'enfance et celles qui se constituent à l'âge adulte, souvent avant l'âge de 40 ans. La personne devenue obèse stabilise ensuite son poids à un niveau excessif. Plus tard et en l'absence de traitement le poids aura tendance à augmenter progressivement. Chez l'enfant l'indice de corpulence augmente normalement pendant la première année de vie puis diminue spontanément jusqu'à l'âge de 6 ans avant d'augmenter à nouveau c'est ce qu'on appelle le rebond d'adiposité. S'il est trop précoce c'est un facteur de risque d'obésité ultérieure. NON aux régimes, OUI à WW ! Plusieurs responsables Les causes du déséquilibre énergétique initial lié à l'obésité sont plus ou moins bien connues Des apports alimentaires trop riches en sucres et en lipides, des rythmes alimentaires déstructurés avec grignotage hors repas et des troubles du comportement sédentarité et une activité physique faible . Il existe une relation entre l'apparition de l'obésité et le temps passé devant la facteurs génétiques semblent déterminants . On a montré qu'il existe une prédisposition génétique à prendre du poids plus facilement dans certaines familles. De nombreuses recherches sont menées pour essayer de trouver les gènes facteurs psychologiques tendance dépressive, troubles du comportement facteurs sociaux en France comme dans tous les pays industrialisés l'obésité est plus importante dans les milieux défavorisés et immigrés, surtout les obésités s tyles de vie actuels avec réduction de l'activité physique, évolution des modes alimentaires, température ambiante des logements augmentée, etc. Révision médicale 27/06/2014 1Les propositions de Gilles Bibeau pour penser la société d’aujourd’hui suggèrent qu’il y a urgence, pour l’anthropologie de la santé, à défendre un nouvel humanisme, à proposer une approche culturelle des nouvelles pathologies et à mettre au jour les phénomènes d’injustice, d’inégalité et d’exclusion. Pour illustrer son propos, Gilles Bibeau aborde, dans ce texte à la fois musclé et humaniste, trois questions principales il s’interroge d’abord sur les conséquences de la révolution géno-technologique actuelle, avec pour corollaire le développement de la médecine prédictive ; il examine la pertinence de nos outils méthodologiques et conceptuels face aux nouvelles maladies qui caractérisent nos sociétés d’abondance comme le surpoids et l’obésité ; il propose une attention accrue aux facteurs politiques et économiques impliqués dans la production des inégalités. 1 La génomique regroupe des opérations telles que l’établissement des cartes du génome, l’étude de l ... 2 Technologie résolument nouvelle, tellement nouvelle qu’elle n’est pas encore véritablement pratiqu ... 2En évoquant la révolution géno-technologique associée à la génomique1, il s’agit pour lui de tirer la sonnette d’alarme face à ce qui représente un danger à l’égard de l’humanité, dans sa définition même. Le danger réside pour lui dans l’effacement des frontières entre les différentes formes de vie à travers les transferts de gènes entre végétaux, animaux et humains, ou à travers la correction des génomes qu’il taxe d’ inhumanisme ». Il met en cause l’idéologie du généticisme » en ce qu’elle refuse l’idée que l’homme représente une forme de vie intouchable, et plaide pour un nouvel humanisme ajusté à notre âge biotechnologique ». Si l’on peut comprendre son inquiétude face au fait que le corps humain tend à devenir la propriété de la bio-industrie, pour autant, le rôle de l’anthropologue est-il de se prononcer, a priori, contre une technologie ? L’anthropologie peut et doit se saisir de ce phénomène nouveau pour alimenter sa réflexion sur ce qu’est l’humain et l’humanité, mais n’y a-t-il pas dans les prises de position de Gilles Bibeau quelque chose qui serait déjà de l’ordre d’une réponse, faite de ses valeurs personnelles, avant même que ce phénomène social soit traduit, pour l’anthropologie, en questions ? On ne peut que s’accorder avec lui pour dire que l’humanité procède d’autre chose que de son génome et des combinaisons auxquels la génomique veut la réduire. Il est vrai que l’on ne peut comprendre l’homme par son génome seul, autrement dit en oblitérant son milieu, son histoire et son héritage. Or, qui dit gène » dit innéité. La génomique fait fi des postulats mêmes des sciences sociales pour qui la donnée principale qui construit les êtres humains est leur inscription sociale, déterminant leurs caractères acquis, au nombre desquels un certain nombre de pathologies. Et c’est d’ailleurs là, sans doute, que réside notre rôle il est, non pas tant de fustiger une technologie et l’effacement des frontières d’humanité qu’elle implique, que d’apporter les éléments d’analyse et de compréhension de la controverse qui s’y rapporte, et de démontrer le caractère réducteur de l’approche généticiste pour définir l’humain. Le rôle de l’anthropologue face aux nouveaux objets induits par les avancées technologiques est-il de se prononcer en leur défaveur ? Cela ne relève-t-il pas davantage du choix personnel et de l’action citoyenne, que d’une des directions scientifiques que doit prendre notre discipline ? Les innovations médicales posent des questions anthropologiques de premier ordre. Par exemple, les recherches de Catherine Rémy 2009 sur les xénogreffes, c’est-à-dire la transplantation d’organes issus d’animaux chez des humains2 visent à étudier comment les scientifiques impliqués dans ce domaine cherchent à normaliser une innovation qui semble remettre en cause les frontières d’humanité. Comme on le voit, la question des frontières d’humanité n’est pas l’apanage de la géno-technologie puisqu’elle est aussi au cœur de l’activité de transplantation d’organes, exacerbée par la xénotransplantation. Quels sont les enjeux principaux soulevés par la réalisation de xénogreffes ? Voici une question dont la réponse est susceptible d’apporter un éclairage nouveau sur la portée anthropologique de cette innovation médicale, et plus généralement sur celle des biotechnologies. 3À lire Gilles Bibeau, la médecine prédictive, fille de la génomique, semble devoir être combattue par l’anthropologie médicale, qui sait combien les individus malades ne peuvent être réduits à l’expression de leur programme génétique et combien les phénomènes sociaux, politiques, économiques, environnementaux, culturels entrent dans la genèse de la maladie. Certes, mais là encore, lorsqu’il se prononce contre la médecine prédictive, ne sort-il pas de son rôle ? Est-ce que les anthropologues doivent faire valoir, au titre de leurs orientations et de leurs productions scientifiques, leurs propres positions ? Ne faut-il pas opérer un distinguo entre les productions scientifiques des anthropologues à travers les questions qu’ils se posent, les outils et les méthodes qu’ils utilisent pour y répondre et les positions qu’ils sont en droit de défendre, en tant que citoyens ? Les anthropologues ont-ils vocation à assumer le rôle des éthiciens ? Par exemple, en se prononçant sur la question de savoir s’il est pertinent de révéler à une personne la maladie inscrite dans son génome si aucun traitement existant ne peut arrêter sa maladie — une maladie qui n’adviendra peut être pas, précise Gilles Bibeau —, agit-on en chercheur en sciences sociales ? La principale question éthique posée par la médecine prédictive, à savoir celle de l’opportunité de révéler à une personne son statut et ses risques génétiques en l’absence de possibilité de guérison, est-elle une question de recherche anthropologique ? 4Si des questions éthiques nouvelles émergent dans la société contemporaine, compte tenu des avancées dans le domaine des technologies médicales, la dimension éthique de ces phénomènes sociaux ne doit pas occulter les fondements épistémologiques de l’anthropologie. L’anthropologue doit-il se départir, d’emblée, de la posture wébérienne de neutralité axiologique ? Ne doit-il pas plutôt faire des débats éthiques un objet de réflexion ? Doit-il se prononcer sur la géno-technologie ou faire l’analyse de ce qui se joue dans cette situation ? Il en va de la scientificité de ses recherches, comme de l’efficacité de ses engagements, de séparer ces deux temps de ses activités. C’est d’ailleurs à ce prix que ses analyses sont le plus assurées de leur rigueur et que leurs prises de position ont quelque espoir d’être entendues Fainzang, 2010. En vérité, la question du rôle de l’anthropologie au regard des problèmes éthiques et de son articulation avec la question de l’engagement a souvent été posée à l’occasion de divers objets l’excision, l’euthanasie, etc., bien qu’à chaque fois différemment. Par conséquent, si, avec la géno-technologie, l’objet du débat a changé, les enjeux, eux, restent identiques. 5S’interrogeant sur la pertinence de nos outils conceptuels face aux nouvelles maladies, Gilles Bibeau plaide pour un recours résolu à l’approche culturelle, tout en proposant de dépasser le culturalisme. Dans le débat qui fait rage de nos jours dans la discipline sur la place des facteurs culturels, et qui a conduit la notion de “culture” à être quelque peu en crise cf. Fainzang, 2005, Gilles Bibeau prend clairement position en faveur de la pérennité de l’étude des représentations et les pratiques culturelles — et c’est heureux —, plaidant pour que l’approche biopolitique de la santé ne conduise pas à gommer les lectures culturelles qui ont été, jusqu’ici, au cœur de l’anthropologie médicale ». Pour illustrer son point de vue, il prend l’exemple des nouvelles pathologies comme l’obésité. Selon lui, l’anthropologie doit montrer, dans le cadre d’une analyse culturelle, que le surpoids et l’obésité traduisent les valeurs d’excès qui sont à la base de notre société d’abondance. 3 Et cela, pas seulement dans nos sociétés l’obésité, son incidence et ses effets délétères sur la ... 6 Cependant, si la pertinence de l’approche culturelle des phénomènes sociaux parmi lesquels se trouvent les maladies ne saurait être récusée en anthropologie — elle lui est même consubstantielle —, l’analyse qu’il propose de l’obésité me semble, en revanche, discutable. Gilles Bibeau établit ainsi un lien entre l’obésité et le fait que nous sommes passés à un modèle de société dans lequel l’individu doit constamment affirmer son autonomie, réclamer son droit à l’auto-réalisation, se faire reconnaître comme sujet à travers les signes mêmes de l’accumulation ». Suivant la voie empruntée par Baudrillard, il rattache la question de l’obésité à l’idéologie de la surconsommation et aux conduites d’excès de nos sociétés. Par là même, tout en les présentant comme un écho du désordre social plus général induit par la valorisation excessive de la consommation les maladies des individus vues comme maladies des sociétés, il rabat le problème de l’obésité sur les conduites individuelles. Il évoque ainsi les inconduites alimentaires » et les conduites d’excès » des jeunes, formules qui, en fait, déconnectent l’obésité du contexte économique dans lequel l’industrie agro-alimentaire opère aujourd’hui. Une industrie grâce à laquelle nombre de jeunes se retrouvent en surpoids par le seul fait de consommer les produits offerts sur le marché, gorgés de graisse, de sel et de sucre, accessibles à bas prix pour les usagers mais à forte rentabilité pour les industriels3. 7En outre, il n’est pas certain que l’obésité puisse s’expliquer par la mutation culturelle des sociétés occidentales concernant la relation de l’individu à la société, et notamment par l’injonction à l’autonomie. Et cela, d’autant plus que les classes sociales les plus touchées par l’obésité sont les plus défavorisées ce sont en effet les milieux populaires les plus concernés, milieux dont rien ne permet de penser qu’ils ont, davantage que les autres, intériorisé et mis en acte une valeur comme celle de l’autonomie. Par ailleurs, l’obésité sévit dans de nombreux pays où la réalisation de soi comme sujet n’est pas promue. Elle touche des pays où l’autonomie ne fait pas partie des valeurs primordiales. Par conséquent, la construction de l’identité du jeune », évoquée par Gilles Bibeau, ne se fait pas partout de la même façon, en dépit de la mondialisation. Par exemple, l’obésité des femmes est très importante en Iran ; l’obésité est d’ailleurs un problème essentiellement féminin chez les jeunes filles plus de 13 pour cent des jeunes filles de Téhéran sont obèses [FAO, 2002]. Pourtant, il ne semble pas que l’injonction à l’autonomie des femmes soit à l’ordre du jour culturel dans ce pays. 8Au titre des nouvelles orientations que doit prendre l’anthropologie médicale, Gilles Bibeau invite notre discipline à s’ouvrir, encore plus que par le passé, à l’étude du politique, de l’économique et du social afin de mettre au jour les phénomènes d’injustice, d’inégalité et d’exclusion. Cette invitation marque une continuité avec une tendance qui existe déjà, et depuis longtemps, mais qu’il appelle à poursuivre et à élargir dans le monde actuel, compte tenu de son urgence. En effet, cette urgence est rendue d’autant plus nécessaire que les inégalités sont non seulement toujours présentes, mais parfois même plus criantes qu’autrefois. En vérité, cette posture a été revendiquée par l’anthropologie médicale critique dès les années 1990, mais aussi, avant elle, par l’anthropologie dynamique de Georges Balandier dont les fondements marxistes la vouaient à étudier les thématiques de la domination, de l’exploitation, et de l’injustice sociale, même si ce courant théorique des années 1960 ne s’appliquait pas spécifiquement au champ de la santé. On en retrouve aussi les traces dans l’anthropologie médicale italienne des années 1950, fort imprégnée des catégories conceptuelles développées par Gramsci Seppilli, 1975. Bien qu’aujourd’hui, certains chercheurs suivent un cap résolument politique en anthropologie et portent précisément leur attention sur les facteurs politiques et économiques impliqués dans la production des inégalités, d’autres étudient les conditions de vie des populations “déshéritées”, et les phénomènes de “vulnérabilité”, de “pauvreté” ou d’“exclusion”, sans pour autant être oublieux des dimensions symboliques et culturelles des réalités étudiées Ferreira, 2004. 9 La complexité que représente l’étude des inégalités dans les sociétés occidentales contemporaines » soulignée par Gilles Bibeau, pour qui les notions traditionnelles des sciences sociales ne parviennent plus à définir les groupes sociaux en raison du fait qu’ils se démultiplient sous des formes de plus en plus complexes en combinant, par exemple, des dimensions économiques, sexuelles, générationnelles, géographiques, ethniques », l’amène à affirmer la nécessité de développer de nouveaux outils conceptuels. À titre d’exemple, il rappelle qu’il faut ne plus se contenter de connaître les revenus d’une personne pour déterminer sa position sociale mais y ajouter les données sur son statut familial, son âge, son réseau d’amis, etc. toutes données qu’il faut croiser pour cerner l’état de la société, des groupes qui la composent, leur état de santé et les éventuelles inégalités. N’est-ce pas là renouer avec la conviction qu’ont toujours eue les anthropologues de la nécessité d’étudier les phénomènes en contexte et d’envisager les individus avec toutes les données de leur existence symboliques, relationnelles, économiques, etc. ? En définitive, là encore, Gilles Bibeau se fait l’ardent défenseur des fondamentaux de la discipline. * * * 10Qu’il s’agisse de développer la réflexion sur le biopolitique, de s’intéresser aux représentations culturelles tout en opérant un dépassement du culturalisme, ou de donner une place au social et à l’économique, les propositions de Gilles Bibeau répondent bien aux impératifs de notre discipline, et les questionnements anthropologiques soulevés par les exemples qu’il prend témoignent de ce qu’il n’y a pas lieu de rompre avec nos fondamentaux. À cet égard, il a raison d’appeler l’anthropologie à étudier la manière dont les valeurs fondatrices de notre société s’infiltrent dans toutes les institutions sociales » ; c’est d’ailleurs là un de ses rôles, et si le contenu des valeurs a changé, la tâche de l’anthropologue, qui est de travailler à la compréhension de leur genèse et à l’analyse de leur impact, elle, n’a pas changé. 11Cependant, pour prolonger la réflexion engagée par son article, je proposerai quelques remarques complémentaires concernant la nécessité de repenser nos concepts et nos théories face aux transformations sociales contemporaines et à l’émergence des nouveaux objets qu’elles impliquent. 4 Si certains objets sont résolument nouveaux, dans la mesure où ils sont liés à l’évolution de la s ... 12La question de savoir si les théories et les concepts fondamentaux de l’anthropologie de la santé sont toujours adéquats face aux nouveaux objets auxquels elle est confrontée est bien sûr une question pertinente qui doit d’ailleurs être posée à divers moments de la vie d’une discipline. On pourrait se demander, dans un premier temps, pourquoi poser cette question ? Pourquoi ne pourrait-on pas utiliser les mêmes outils et les mêmes concepts ? La question se posait déjà au milieu des années 1980, bien que dans un contexte différent, lors du “rapatriement” de l’anthropologie de la maladie vers les sociétés occidentales et donc vers de nouveaux terrains et de nouveaux objets, que certains chercheurs ne concevaient pas en-dehors de l’étude du secteur traditionnel en France. Pour ma part, j’avais défendu l’idée que la confrontation avec de nouvelles réalités sociales induite par la pratique de l’anthropologie en milieu occidental moderne urbain ne devait pas mettre en question la pertinence de nos fondamentaux Fainzang, 1989, même si nos outils et nos méthodes étaient amenés à devoir être adaptés. La question s’est reposée, de façon régulière, dans notre discipline. On en trouve l’expression par exemple chez Christian Ghasarian 2002, pour qui l’élargissement des recherches aux objets proches permet à l’anthropologie de se renouveler et de conserver sa pertinence dans le monde contemporain, et qui a proposé une réflexion sur les notions et conceptions présentes dans les débats actuels de l’anthropologie générale. Mais la médicalisation croissante de notre société et les transformations qui affectent le corps et la médecine aujourd’hui rendent ce questionnement plus crucial encore pour l’anthropologie médicale. Loin de renouer avec l’idée que se confronter à de nouveaux objets impliquerait de devoir changer de paradigme et d’outils comme s’ils devenaient caducs du seul fait de leur contact avec une nouvelle réalité sociale, reposer la question aujourd’hui, c’est prendre acte de la nécessité, non pas d’un abandon, mais d’un nécessaire enrichissement de ces outils4. 5 Une facilité à laquelle échappe le travail de Fantauzzi 2007 qui a enquêté sur le don du sang ch ... 13Cet enrichissement s’impose non pas seulement parce que la réalité change et que l’on est confronté à de nouveaux objets, mais parce que l’on est également confronté à des phénomènes anciens prenant un sens différent dans un contexte nouveau. Dans ces conditions, l’application de modèles théoriques ou de concepts anciens, parfois pertinente, est parfois aussi insuffisante. S’agissant des modèles théoriques, on prendra l’exemple de la théorie du don, invoquée à l’envi dès lors qu’il s’agit d’étudier un phénomène impliquant de donner ou de transmettre un objet, un bien, une substance ou une partie du corps. Cette théorie semble être désormais un schéma d’analyse obligé dans toute recherche où il y a transmission, don d’organe ou mise à disposition de son corps. Or, les anthropologues qui vont s’atteler à la question des mères porteuses par exemple devront-ils, eux aussi, recourir à une analyse en termes de don/contre-don ? Une situation nouvelle dans notre société, et donc un objet nouveau comme la location d’utérus doit peut-être faire aussi appel à d’autres modèles et d’autres pistes de réflexion, et les anthropologues ne doivent pas céder à la constante et sans doute sécurisante réitération des schémas analytiques classiques5. Il est donc nécessaire de dépasser aussi certains modèles théoriques, non pas pour les récuser mais pour ne pas répéter à l’infini des schémas analytiques qui risquent de limiter la compréhension de nouveaux objets. 14La même question se pose avec les concepts. Il y a lieu par exemple de s’interroger sur la pertinence du concept de sickness face à un phénomène comme celui de l’ invention des maladies » cf. Blech, 2005, désignant le processus suivant lequel, dans un vaste mouvement de déploiement économique, l’industrie pharmaceutique façonne des catégories nosologiques en vue de créer de nouveaux besoins et d’augmenter les chances de vendre sa production. L’apparition — ou la fabrication — de nouvelles maladies ne doit pas échapper au regard des anthropologues, car elle repose sur des mécanismes à la fois économiques et symboliques ; elle est un objet hautement anthropologique dans la mesure où elle s’articule à l’identification de ce qui est valorisé ou stigmatisé, à un moment donné, dans une société. Cependant, face à ce phénomène, se révèlent les limites d’un concept comme celui de sickness que l’anthropologie utilise classiquement pour faire référence à la manière dont la maladie est définie par les sociétés ou les groupes culturels qu’elle étudie. Le concept de sickness porte le sceau de la socialisation et reflète la manière dont un groupe ou une société pense la maladie Young, 1976. Dès lors, ce concept est-il vraiment adéquat pour rendre compte d’une catégorie nosologique qui ne reflète pas la manière dont une société pense la maladie et donc qui n'est pas le résultat de la pensée collective d'une société, mais qui est une construction élaborée par un groupe industriel, relevant en l’occurrence de l’industrie pharmaceutique ? La question est alors peut-on parler de maladie comme sickness face à une catégorie de pensée créée de toutes pièces par un groupe d’intérêt ? 15La nécessité d’enrichir ou de renouveler les modèles théoriques et analytiques éprouvés ne se fonde pas dans la volonté de les remettre en question, mais dans celle de faire évoluer notre compréhension des phénomènes sociaux. Pour prendre une métaphore du bâtiment puisque nous sommes dans l’éternelle construction et reconstruction de l’anthropologie médicale, il ne faut pas renoncer à nos théories et nos concepts fondamentaux pour ne pas saper les fondements de notre discipline et ne pas faire s’écrouler l’édifice ; mais il faut accepter, pour l’améliorer, d’utiliser aussi de nouveaux matériaux. De nouvelles données indiquent que la part d’Américains obèses a bondi de 6% en 10 ans. L’épidémie d’obésité progresse encore et toujours de l’autre côté de l’Atlantique, alors qu’elle stagne en France. Près de 40% des Américains de plus de 20 ans étaient obèses en 2016 contre 34% en 2007, selon une étude publiée le 23 mars dans le Journal of the American Medical Association JAMA. La part d’obèses sévères a également progressé, passant de 5,7% à 7,7%. Les femmes et les personnes âgées entre 40 et 59 ans ont enregistré la plus forte hausse. Pour parvenir à ces résultats, les auteurs de l’étude - des chercheurs des Centres de contrôle et de prévention des maladies CDC - ont comparé les données de plus de Américains recueillies via des questionnaires entre 2007 et 2008 par rapport à celles collectées entre 2015 et 2016. » A LIRE AUSSI Avec le surpoids et l’obésité, le diabète progresse en France L’obésité stagne chez les jeunes Américains Les jeunes participants à l’étude semblent mieux s’en tirer que leurs aînés. Seuls 18% d’entre eux souffraient d’obésité en 2016, et 5% étaient obèses sévères. Des chiffres légèrement supérieurs à ceux de 2007, mais pas suffisamment pour être jugés significatifs, selon les chercheurs. Chez les 6-11 ans, le taux d’obésité a même diminué d’un point. Seule exception, le groupe des 2-5 ans, chez qui le taux d’obésité est passé de 10% à près de 14% en une décennie. Si les auteurs de l’étude se gardent d’identifier les causes de cette flambée épidémique, un rapport d’Euromonitor International concernant les ventes de fast-food donne un éclairage intéressant, comme l’indique le New York Times. Entre 2012 et 2017, celles-ci ont en effet augmenté de près de 23% aux États-Unis. Quant aux ventes de nourriture industrielle, elles ont enregistré une hausse de 9% sur la même période. Aux États-Unis comme en France, l’obésité est définie par le fait d’avoir un indice de masse corporel IMC supérieur ou égal à 30. L’obésité sévère, elle, est caractérisée par un IMC de 40 ou plus. L’une et l’autre sont des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, de diabète ou encore de divers cancers. » Pour plus d’informations sur l’obésité, consultez nos fiches ● Qu’est-ce que l’obésité? ● Quels sont les traitements?

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